Un médecin a normalement connaissance des antécédents familiaux de ses patients. Dans ce cadre, il peut conseiller à une femme de faire ce que l’on appelle une mastectomie préventive. De quoi s’agit-il et comment se passe l’après mastectomie ?
C’est quoi une mastectomie préventive ?
Parce que le cancer du sein a déjà fait des victimes dans une famille ou qu’une femme est porteuse d’une mutation des gènes BRCA1 ou 2 peuvent expliquer pourquoi un médecin peut préconiser une mastectomie préventive ou prophylactique, à une de ses patientes.
Cela consiste à une ablation des seins, alors que ces derniers sont à l’instant T, en bonne santé, afin que de diminuer le risque de développer un cancer du sein.
Pour rappel, le cancer du sein est la deuxième cause de mortalité chez les femmes françaises. Pour détecter le plus tôt possible un tel cancer, il est conseillé de faire faire une mammographie tous les ans après 50 ans, et plus tôt, si ce problème de santé est présent dans la famille ou que l’on est une personne à risque.
L’opération vise donc en enlever les seins, de manière préventive plutôt que curative, sachant qu’il peut y avoir, à la suite de l’ablation, une chirurgie reconstructive ou non.
Dans le cas d’une chirurgie reconstructive, le médecin qui procède à l’opération prélève des tissus ailleurs sur le corps de la patiente, afin de lui modeler deux autres seins. Ce choix revient à la patiente qui peut préférer une chirurgie après l’opération (ce que peu de femmes font, dans les faits) ou de rester avec un torse désormais plat. Elles peuvent se faire à cette nouvelle silhouette ou opter pour des prothèses mammaires externes.
Que ce soit dans le cas d’une mastectomie quand des cellules cancéreuses sont déjà présentes, d’une mastectomie préventive avec reconstruction, il faut prévoir les suites de l’opération, notamment avec des soins, et donc, un soutien-gorge post-opératoire.
L’importance d’un soutien-gorge post-opératoire
Après une opération visant à retirer les seins de manière préventive, la patiente peut s’attendre à éprouver des douleurs dont l’intensité va varier d’une personne à une autre. Une infirmière généralement, va venir lui prodiguer des soins pendant quelques temps, car elle ne doit pas bouger les bras.
Notamment quand a lieu une chirurgie reconstructive, il faut prendre un soutien-gorge spécifique qui s’ouvre sur le devant pour éviter tout mouvement douloureux des bras. Cette ouverture est plus pratique aussi pour prodiguer les soins.
La zone étant bien entendu très sensible après l’intervention à cause de la zone cicatricielle, il est important qu’une telle lingerie ne comporte pas d’armature, tout en apportant le bon niveau de compression, afin de maintenir les nouveaux seins.
Ces derniers ne ressembleront pas à ceux qui ont été enlevés, car il est possible que le chirurgien ne puisse pas conserver les mamelons et l’aréole. Ils peuvent être reconstruits, l’un et l’autre, par la suite, en prenant toujours des morceaux de tissus. En outre, les seins n’auront plus la même sensibilité, après l’opération, ce dont il faut avoir conscience.
Même sans reconstruction mammaire, la femme peut préférer avoir des prothèses mammaires externes en gel de silicone qu’il s’agira alors de glisser dans une lingerie tout aussi spécifique. Au niveau des seins, le soutien-gorge incorpore une poche dans laquelle il est possible de mettre les prothèses, mais aussi de les enlever, tout aussi simplement, pour procéder au lavage de la lingerie.
Le fait de mettre des prothèses peut aider la patiente, au niveau psychologique, car elle retrouve, quand elle est habillée, une silhouette qui ressemble à celle d’avant.
Il faut pourtant en général attendre 6 à 8 semaines après l’intervention pour les envisager, le temps que les cicatrices soient entièrement guéries, ce qu’un médecin doit confirmer.
